Variations nocturnes : l’écriture de la transgression dans Nightwork de Christine Schutt

Résumé En Fr

This article considers the transgressive nature of Christine Schutt’s writing through the study of her collection of short stories Nightwork (1996). Indeed, these dark texts plunge the reader into perplexity and fascination as they explore all forms of transgression (be they incestuous or grammatical combinations) in what may be felt as a “gothic ” contemporary background. The narrators are doomed to record the traces of dying or suffering bodies in the sharp black-and-white contrast offered by writing, although “whiteness” has now to be declined in all its shady nuances. Finally, the article explores the connection of this privileged metatextual metaphor with the motif of orality.

S’attardant essentiellement sur le recueil de nouvelles de Christine Schutt, Nightwork (1996), cet article met en lumière la nature transgressive de l’écriture de Schutt. Suscitant chez le lecteur perplexité et fascination, les textes de ce recueil explorent toutes les formes de transgression, qu’elles soient de nature incestueuse, ou — au niveau formel — de nature syntaxique, sur fond de gothique contemporain. Les narrateurs se révèlent condamnés à préserver les traces de corps mourants ou souffrants, dans une écriture aux durs contrastes en noir et blanc, la blancheur devant aussi être déclinée dans toutes ses nuances. Enfin cette étude se penche sur le lien établi par Schutt entre les métaphores métatextuelles et le motif de l’oralité.