La motte et le clocher : l'affrontement des symboles ?

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2000

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Tour clocher Campanile

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Brand'Honneur Michel, « La motte et le clocher : l'affrontement des symboles ? », Cahiers de Civilisation Médiévale, ID : 10.3406/ccmed.2000.2769


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Résumé En Fr

The increase in the number of mottes in the XIth century has often been considered as the testimony of the weakening of the comtal power. Their frequent setting up just beyond the parochial area gets us to reconsider grounds of their erection. Mottes belonged to relatives whose main members were small milites who held churches and the incomes that were linked to them. The important transfer of these possessions to monks from the second half of the XIth century didn't occur without difficulty. Hit in their rank of local worthies, a lot of milites reacted sharply and built a motte just beyond the parochial border. Inspired by the morphology of many major castles, the motte and its tower thus formed a real counter-symbol of the church and its steeple.

La multiplication des mottes au XIe s. a souvent été considérée comme le témoignage de l'affaiblissement du pouvoir comtal. Leur fréquente implantation en limite du territoire paroissial amène à reconsidérer les raisons de leur édification. Les mottes appartenaient à des parentés dont les principaux membres étaient des petits milites détenteurs d'églises et des revenus qui leur étaient affectés. Le vaste transfert de ces biens aux moines à partir de la seconde moitié du XIe s. ne se fit pas sans difficulté. Atteints dans leur rang de notables locaux, beaucoup de milites réagirent vivement en édifiant à la limite de la frontière paroissiale une motte. S'inspirant de la morphologie de beaucoup de châteaux majeurs, la motte et sa tour formaient ainsi un véritable contre-symbole de l'église et de son clocher.

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