2004
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Juan Paredes, « Representaciones del poder político en las Cantigas de escarnio y maldecir de Alfonso X », Cahiers d'Études Hispaniques Médiévales, ID : 10.3406/cehm.2004.1624
Le caractère nettement monarchique de la structure politico-militaire de la péninsule ibérique au Moyen Âge ne pouvait manquer d’apparaître dans la satire politique. Le genre devient une arme redoutable: de là proviennent les mécanismes de contrôle exercés par le pouvoir. Le thème et les termes qui l’expriment acquièrent un caractère particulier quand les éléments convergent vers la représentation suprême du pouvoir royal. Alors la prise de position atteint ses objectifs ultimes et la poétique devient politique. C’est ce qui advient dans le cas d’Alphonse X le Sage. Son règne connut des difficultés dès son avènement. La force du pouvoir et la persuasion des lois n’étaient pas toujours les armes les plus efficaces. Le monarque adresse ses moqueries aux traîtres et aux couards de la guerre de Grenade. Il critique le Pape, pour son attitude ambiguë sur l’« affaire de l’empire », ou bien l’infant don Enrique. La représentation du pouvoir royal apparaît dans ces « cantigas », les termes en font foi, au travers du symbole, de l’allusion et de la parodie.