Le marquis de Villena don Juan Pacheco (1419-1454), modèle de désobéissance seigneuriale, dans l’historiographie du règne d’Henri IV de Castille (1454-1474)

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2011

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Alice Carette, « Le marquis de Villena don Juan Pacheco (1419-1454), modèle de désobéissance seigneuriale, dans l’historiographie du règne d’Henri IV de Castille (1454-1474) », Cahiers d'Études Hispaniques Médiévales, ID : 10.3406/cehm.2011.2259


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Don Juan Pacheco fut le premier privado d’Henri IV de Castille, puis son ennemi le plus puissant. S’il soutint de nouveau le roi dans le confl it de succession contre Isabelle, le marquis de Villena, instigateur de la farsa de Ávila (1465), est néanmoins passé à la postérité comme une incarnation extrême de la désobéissance seigneuriale. Cet article montre comment l’historiographie du règne d’Henri IV, dans la continuité de la Segunda Partida d’Alphonse X, exprime la notion d’obéissance (obediençia) au roi, qui implique réciproquement, pour le souverain, le devoir de commander (mandar). Il analyse ensuite le discours des différents chroniqueurs, favorables au monarque ou non - Enríquez del Castillo et Pedro de Escavias ou Valera et Palencia, notamment - sur l’attitude de Pacheco envers le roi : désobéissance caractérisée pour les uns, duplicité pour les autres. Il montre enfin que, si tous déplorent l’inversion des fonctions de commandement et d’obéissance entre le privado et son monarque, ce constat est utilisé pour présenter Henri tantôt en tyran, tantôt en victime.

Don Juan Pacheco fue el primer privado de Enrique IV de Castilla, y su enemigo más poderoso. Aunque apoyó de nuevo al rey en el confl icto sucesorio contra Isabel, el marqués de Villena, promotor de la farsa de Ávila (1465), pasó a la historia, sin embargo, como máximo exponente de la desobediencia señorial. Este artículo muestra cómo la historiografía del reinado de Enrique IV, en la continuidad de la Segunda Partida de Alfonso X, expresa la noción de obediencia al rey, que implica, para el monarca, el deber recíproco de mandar. Analiza a continuación el discurso de los distintos cronistas, favorables o no al monarca - Enríquez del Castillo y Pedro de Escavias o Valera y Palencia, entre otros - sobre la actitud de Pacheco hacia el rey : desobediencia característica para unos, doblez para otros. Muestra, fi nalmente, que, aunque todos lamentan la inversión de las funciones de obediencia y mandamiento entre el rey y su privado, dicha constatación se utiliza para presentar a Enrique como tirano en unos casos, como víctima en otros.

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