1999
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Esther Benbassa, « La clandestinité », CEMOTI, Cahiers d'Études sur la Méditerranée Orientale et le monde Turco-Iranien, ID : 10.3406/cemot.1999.1481
Après l'avènement de la République kémaliste, de type exclusiviste, le judaïsme turc se coupa officiellement du cadre organ isationnel du mouvement sioniste, ce qui n'empêcha pas le maintien d'un sionisme clandestin. Comment mener des activités d'encadrement, de propagande, d'endoctrinement, d'apprentissage dans un tel contexte ? Comment un sionisme effectif aurait-il pu se développer, lorsqu'on sait aussi que les dirigeants sionistes s'intéressaient relativement peu aux Juifs locaux après le démembrement de l'Empire à la suite de la Première Guerre mondiale ? Dans la clandestinité, il y avait peu de possibilités de formation pionnière et autres pour préparer l'émigration des locaux. On peut ainsi parler ici d'un sionisme sans idéologie. Les années qui précédèrent le kémalisme ne furent pas suffisantes pour imprégner la population du message idéologique du sionisme. Reste qu'à la fondation de l'État d'Israël environ 30 000 Juifs y émigrent. Comment expliquer cet exode ? L'article tente de répondre à cette question. EB