1993
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Bertram Schefold et al., « Équilibre intertemporel et longue période », Cahiers d'Économie Politique, ID : 10.3406/cep.1993.1142
On a souvent dit que la critique de Sraffa à rencontre de la théorie néo-classique n'affecte pas les modèles d'équilibre intertemporel. On sait maintenant que les équilibres intertemporels convergent vers des positions de longue période, caractérisées par l'uniformité du taux de profit au sens classique, sous réserve que certaines conditions soient remplies. Celles-ci s'avèrent liées aux paradoxes bien connus de la théorie du capital qui minent la théorie de la productivité marginale. Afin d'analyser ce problème, nous mesurons la profitabilité des procès intertemporels en utilisant les prix d'équilibre en vigueur au début de chaque période ; ainsi défini, le taux de profit apparaît égal au taux d'intérêt propre du numéraire diminué du taux de variation des prix des biens produits par le procès. Les taux de profit en ce sens diffèrent selon les procès tant que la production n'est pas encore adaptée aux conditions de la demande de long terme. Les équilibres intertemporels s'interprètent sur cette base comme des processus de gravitation vers des positions de longue période et nous défendons l'idée qu'en conséquence les arguments avancés contre la détermination néoclassique de la répartition et de l'emploi en longue période valent aussi dans l'analyse des équilibres intertemporels.