1990
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Louis Marin, « L’efficace de l’image religieuse : de la relique à l’image », Chimères. Revue des schizoanalyses, ID : 10.3406/chime.1990.1737
Comment s’articulent dans la représentation l’opacité et la transparence ? Louis Marin a développé cette question dans les Essais sur la peinture au quattrocento. Il l’applique ici à l’image religieuse, attribuant à celle-ci trois sens : sémiotique, esthéthique et pathétique. La relique est un objet sacré, lié au Christ ou aux saints par appartenance au souvenir. La relique par excellence, la croix, est à la fois image et relique. L’icône est déjà image relique, car elle autorise le croyant à voir l’image divine, à être vu par elle, à être littéralement photographie. Le mouvement de la relique à l’image est dû au rayonnement, au passage entre toucher et être touché : au désir d’un corps.