De la perspective au point de vue : une compression de l'espace temps

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2003

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Francine Lévy, « De la perspective au point de vue : une compression de l'espace temps », Cahier Louis-Lumière, ID : 10.3406/cllum.2003.852


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Résumé En Fr

Photographic and cinematographic images seize space for much less than a second. This instantaneous transmutation, which fascinated the illusionist Méliès, and, through him, a lot of amazed spectators, has since become commonplace. So commonplace in fact, that we have forgotten how the eye relies on lines in order to guide the hand towards its drawing. Consequently, we have also forgotten that what is drawn (what is filmed] should first be looked at. When «capturing» an image there are things which are not immediately visible, elements which artists and especially painters conceal behind appearances. These elements reveal themselves little by little particularly by changing the «point of view». The question of point of view is at the core of visual creation and, moreover, the central issue of filmmaking. Both surface and depth of an image can be worked on. Disposing of the tyranny of objectivity, imposed by the camera lens, allows for the hope that new narrative forms may emerge.

L'image photographique et cinématographique s'emparent de l'espace en une fraction de seconde. Cette transmutation instantanée, qui a fasciné l'illusionniste Méliès et grâce à lui des spectateurs ébahis, est depuis longtemps devenue ordinaire. Si ordinaire même, qu'on en a désappris comment l'œil s'appuie sur les lignes pour conduire la main à leur dessin. Et, ce faisant, on a oublié que ce qui se dessine (ce qui se filme), doit être regardé d'abord. Dans le «tout donné» de la captation, n'y a t-il pas de «non vu», de ce que les artistes et les peintres en particulier, dissimulent sous les voiles de l'apparence, et qui, ne se révèle que très progressivement, et tout particulièrement en changeant de «point de vue». La question du «point de vue» est au centre de la création visuelle, et plus encore de la création cinématographique. Il est possible de travailler à la fois la surface de l'image et son épaisseur. Se libérer de la dictature de l'«objectivité» imposée par les optiques photographiques laisse espérer de nouvelles formes narratives.

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