2009
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Bernard Dewagtere, « Le silence gestuel, source de langages musicaux », Cahier Louis-Lumière, ID : 10.3406/cllum.2009.993
Cet article s'intéresse au processus par lequel le silence gestuel, loin d'incarner la vacuité ou le désœuvrement, peut être source de production sonore, qu'il s'agisse de langage musical ou, à l'opposé, de sons indéterminés. Deux exemples illustreront cette approche : 1 -Le geste de direction : quand le silence dirige les sons Véritable miroir du geste de l'exécutant, le geste de direction - battu à l'origine de façon bruyante pour se mettre au service de la production musicale -a su, après avoir traversé bien des mutations et des controverses, imposer au sein même du monde de l'esthétique sonore l'autorité de son silence. 2 -L'interprète silencieux : le cas de 4'33" Brève présentation et analyse de 4'33", œuvre parfois appelée à bon ou mauvais escient "Silent piece", où la place laissée vacante par l'espace sacré de la scène, est aussitôt occupée par l'espace profane du public (chuchotements, toux, bruits extérieurs...).