Eugène-Melchior de Vogüé et l'accueil de Gor'kij en France, 1900-1905

Fiche du document

Date

1988

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Persée

Organisation

MESR

Licence

Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.



Citer ce document

Jean Bonamour, « Eugène-Melchior de Vogüé et l'accueil de Gor'kij en France, 1900-1905 », Cahiers du Monde Russe, ID : 10.3406/cmr.1988.2127


Métriques


Partage / Export

Résumé En Fr

Jean Bonamour, Eugène-Melchior de Vogüé and the reception of Gor'kii in France. 1900-1905. Gor'kii was but little known in France when E.M. de Vogüé published about him an article (Revue des Deux Mondes, August 1, 1901). Success came quickly mixed with various discussions : Nietzscheism, "decadence", social background in Russia. It is within this context that E.M. de Vogiié suggests an outline of a literary analysis - or auto-analysis of his own appreciation as a reader - which inserts Gor'kii within the series of great classics sketched in The Russian novel. Faithful to the ideas of Joseph de Maistre, he sees in Gor'kii's "revolt" a phase of the eternal European romanticism but also a harbinger of the coming social upheavals. When including the future first Soviet writer into a "Slavophile", and already nostalgic vision of the nineteenth-century Russia, Vogüé becomes one of the promoters of the "secularization" of the "Russian myth." This secular version, very remote from the message that The Russian novel purported to present, will enjoy great success after the war and the revolution.

Jean Bonamour, Eugène-Melchior de Vogüé et l'accueil de Gor'kij en France. 1900-1905. Gor'kij est à peine connu en France quand est publié l'article d'E.M. de Vogtüé qui lui est consacré (Revue des Deux Mondes, 1er août 1901). Le succès viendra vite, mêlé à des débats divers : nietzschéisme, « décadence », situation sociale de la Russie. Dans ce contexte, E.M. de Vogüé propose une esquisse d'analyse littéraire - ou d'auto-analyse de son plaisir de lecteur - qui insère Gor'kij dans la série des grands classiques évoqués dans le Le roman russe. Fidèle aux vues de Joseph de Maistre, il voit dans la « révolte » de Gor'kij un avatar de l'étemel romantisme européen, mais aussi l'annonce de prochains bouleversements sociaux. En intégrant celui qui sera le premier écrivain soviétique dans une vision « Slavophile » et déjà nostalgique de la Russie du XIXe siècle, Vogüé se fait l'artisan d'une laïcisation du « mythe russe ». Cette version laïque, fort éloignée du message que voulait transmettre Le roman russe, connaîtra un grand succès après la guerre et la révolution soviétique.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en