1999
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George F. Jewsbury, « The Greek question [The view from Odessa 1815-1822] », Cahiers du Monde Russe, ID : 10.3406/cmr.1999.1028
George F. Jewsbury. La question grecque vue depuis Odessa, 1815-1822. Les révolutions des régions du nord et du sud de la Grèce qui éclatèrent en 1821, alors qu'Alexandre Ier poussait le Congrès européen à s'opposer aux soulèvements progressistes et nationalistes et continuait à exercer sa pression sur l'Empire Ottoman, furent une véritable gageure pour la Russie. Au cours des trois premiers mois de cette année-là, le foyer des troubles se trouvait à Odessa dont le gouverneur général était l'émigré français. L. A. Langeron. En raison de la lenteur de la transmission depuis Saint-Pétersbourg des indications quant aux changements décidés en politique extérieure. Langeron poursuivit la tradition russe de soutien aux Grecs d'Odessa et à leurs activités dans la région de la mer Noire jusquà la fin du mois de mars. Le prince Alexandre Ypsilanti en profita pour utiliser la Russie comme point de départ du soulèvement grec dans les principautés du Danube. Après s'être fait sévèrement critiquer par le tsar et son ministre des Affaires étrangères, Nesselrode, Langeron mit fin à son soutien des Grecs et entama une surveillance des activités britanniques dans la région — activités qu'il pensait hostiles à la Russie. Il surveilla plus particulièrement le consul britannique d'Odessa et l'ambassadeur de Constantinople.