Bios et Historia. À propos de l’écriture biographique dans les Vies Parallèles de Plutarque

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2010

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Françoise Frazier, « Bios et Historia. À propos de l’écriture biographique dans les Vies Parallèles de Plutarque », Dialogues d'histoire ancienne, ID : 10.3406/dha.2010.3348


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Bios and Historia. About the biographies in Plutarch’s Parallel Lives. This paper begins with some general considerations, first reminding the reader of the specifity of the Greek notions of historia and bios, before scrutinizing what four ancient authors tell us about the αναγραφη των βίων — the phrase appears in Polybius X, 21, Diodorus X 12, Philo, De praemiis 2 and, last, in Plutarch, Tim. 15, who insists as a biographer on the εμφασις ηθους. It then focuses on Plutarch and highlights the major importance of personal relationship established as well between hero and reader as between biographer and “biographed”. The (modern) notion of “ active reading” has recently been used in Plutarchean studies, especially for the Table Talks : it also applies to the Lives, but the ancient practise of the “Spiritual Exercises” may well prove to be more illuminating. Keeping company with glorious heroes, perceiving them as friends and guests, and observing them at once admiringly and sympathetically, Plutarch endeavours to capture and describe the uniqueness of each factual experience. Lastly, an example of the complexity of Plutarch’s biographical writing is given with a study of the rather enigmatic narration of Caesar’s murder.

Après avoir rappelé que nos modernes notions d’« histoire » et de «biographie » ne correspondent pas exactement aux notions grecques d’historia et de bios, elles-mêmes délicates à cerner, cette étude s’attache d’abord à reprendre en contexte ce que les auteurs antiques nous disent de l'αναγραφη των βίων en confrontant Polybe (X 21), Diodore (X 12), Philon (De praemiis 2) et Plutarque lui-même (Tim. 15). Ce dernier met l’accent, en particulier dans la célèbre préface d’Alexandre, sur l’εμφασις ηθους. Lors même que l’historiographie n’ignore pas le « biographique » et le rôle des individus, cette « mise en lumière » suppose dans les Vies un échange actif entre l’auteur et ses personnages comme entre les personnages et les lecteurs, un travail de mémoire particulier qui tient de l’hospitalité offerte à des amis comme de l’exercice spirituel. Le héros ainsi « accueilli » est sans doute toujours vu dans son comportement extérieur, et non comme une intériorité, mais l’écriture biographique, attentive à la spécificité de chaque moment et de chaque être, n’en crée pas moins une impression (illusion ?) de « vécu » , une réalité complexe où s’imbriquent facteurs humains et éléments extérieurs. L’assassinat de César, événement historique important s’il en fut, donne pour conclure un exemple de cette spécificité de la mise en oeuvre biographique.

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