Retour sur le Conseil national de la réforme éducative. Réforme éducative, libéralisation et nationalisme

Résumé En Fr

From 1984 and 1987, during the tree years of its existence, the «National Board on Educational Reform» (Rinkyôshin) discussed and prepared the third large educational reform in the history of Japan. This was its mission and its initiative. Different from previous reforms, this large national project was extensively followed and commented upon by the media which had access to what was happening behind the scenes and could uncover political intrigues, partisan conflicts and the diverse and sometimes competing interests accompanying and fueling this large project. The reason for the interest in the considerable bulk of information this page of educational policy history has left behind is its invitation to readers to make a plural interpretation of the events. Far removed from the nominalistic position, which, from the name, subsumes the identity of the matter, an explanation of the complexity of the voices participating in the putting together of a given event invites us to be cautions and perhaps to act. the reason appears to be that reality is woven from micro-decisions which are sometimes remote from what they introduced and produced in their reconstructed entirety. What is extraordinary in the three years of Rinkyoshin's existence is that there was indeed educational reform and educational changes as lasting effects, which, when subject to a single analysis of the projects internal opposition and tension, appeared to have failed. With ten year's hindsight, this article brings some of the voices back to life and explores some of the episodes of these reforms whose consequences are explained in the second part.

Entre 1984 et 1987, au cours des trois années de son existence, le «Conseil national de la réforme éducative» (Rinkyôshin) a débattu et préparé la troisième grande réforme éducative de l'histoire du Japon. Telle était sa mission et telle fut son action. A la différence des réformes antérieures, ce grand projet national fut largement suivi et commenté par les média qui eurent accès aux coulisses de la réforme et purent exhiber la cuisine politique, les luttes partisannes et les intérêts divers et parfois concurrentiels qui accompagnaient et nourrissaient ce grand projet. L'intérêt de la masse documentaire considérable laissée par cette page de l'histoire de la politique éducative est de nous inviter à une lecture plurielle des événements. Loin de la position nominaliste qui, du nom, subsume l'identité de la chose, le démontage de la complexité des voix qui participent à la construction d'un événement nous invite à la prudence, et peut-être à l'action. Car il apparaît que le réel est tissé de micro-décisions parfois fort éloignées de ce qu'elles induisent et produisent dans leur globalité reconstruite. L'extraordinaire des trois années du Rinkyôshin est qu'il y eut en effet une réforme éducative et des changements éducatifs comme effets durables de ce qui, si l'on en reste à la seule analyse des oppositions et des tensions internes au projet, a pu sembler n'être qu'une faillite. Avec 10 ans de recul, cet article restitue quelques voix et explore quelques épisodes d'une réforme dont nous décrirons les retombées dans une seconde partie.