2008
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Samuel Guex, « Les manuels d'histoire chinois vus du Japon », Ebisu - Études Japonaises, ID : 10.3406/ebisu.2008.1497
Depuis plusieurs années, les manuels d'histoire japonais sont à l'origine de frictions diplomatiques entre le Japon et ses voisins, en particulier la Chine et la Corée du Sud. Suite à la parution, en 2001, du manuel révisionniste édité par la Société pour la rédaction de nouveaux manuels d'histoire (Atarashii rekishi kyôkasho o tsukuru-kai), le gouvernement chinois exigea du ministère de l'Éducation japonais qu'il modifie certains passages du manuel jugés « incorrects ». Ces « ingérences » provoquèrent une riposte des milieux proches du Tsukuru-kai, qui s'empressèrent de dénoncer les déficiences des manuels d'histoire chinois. Si de nombreuses études ont été consacrées aux manuels japonais, peu d'attention a été accordée comparativement aux manuels chinois et à la façon dont ils sont perçus au Japon. Cet article a pour objectif d'examiner les principales critiques qui leur sont adressées et d'évaluer le bien-fondé de l'idée sous-jacente dans nombre d'ouvrages parus au Japon sur ce sujet, selon laquelle les manuels d'histoire chinois contribueraient à exacerber les sentiments anti-japonais en Chine.