2011
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
L’article part de l’hypothèse que la définition de l’asiatisme (ajiashugi, différencié du pan-asiatisme et du Grand asiatisme) proposée par Takeuchi Yoshimi (1910-1977) relève d’une vision romantique qui se caractérise par la recherche du génie authentique de la révolte moderne, la critique du positivisme, le refus de l’objectivisme qui nie le juste rapport entre les activités de l’imagination et de la raison dans l’esprit humain. Nous examinons la légitimité et la pertinence de cette grille de lecture appliquée au texte de Tarui Tōkichi (1850-1922), Dai Tō gappōron (L’Union du Grand Orient). Le texte conduit Takeuchi à affirmer que le principe de la solidarité entre pays asiatiques a constitué le dénominateur commun aux asiatismes. Nous confrontons cette affirmation à la perspective d’analyse définissant l’essence de l’asiatisme par le racisme (Babicz 2002).