La flore vasculaire de l’île de Cavallo (archipel des Lavezzi, Corse) : diversité, intérêt biogéographique et conservation

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2017

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Frédéric Médail et al., « La flore vasculaire de l’île de Cavallo (archipel des Lavezzi, Corse) : diversité, intérêt biogéographique et conservation », Ecologia Mediterranea, ID : 10.3406/ecmed.2017.2020


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Résumé En Fr

This study provides the first detailed assessment of the vascular flora of the Cavallo Island and its three satellite islands or islets (Corsica, Bouchesde-Bonifacio). It is the Corsican island which has the highest floristic richness with 440 taxa (species and subspecies), all inventories combined. The current flora (i. e. occurring after 1990) includes 426 taxa, of which 371 indigenous and 55 exotic plants, introduced voluntarily or not by man. Of this total, 155 taxa (109 indigenous and 46 exotics) were never been reported on the Lavezzi archipelago. This high floristic richness, compared to other west-Mediterranean islands of similar size, is explained by the area of Cavallo island, the largest of the peri-corsican islands, and to the diversity of environments, including the presence of a permanent lake, the Greco lake. Cavallo Island and its islets contain 70 plant species of importance (i. e. endemic, rare, protected or threatened), eight of which were not currently inventoried. These surveys performed in 2013–2015 highlight the presence of some very rare plants in Corsica (Anacamptis morio subsp. longicornu, Callitriche brutia, Limonium bonifaciense, Limonium strictissimum) and infrequent endemics (Acis rosea, Bryonia marmorata, Crocus minimus, Serapias nurrica, Silene velutina) that were not known to the island. The strong human impact explains the presence of 55 introduced taxa and at least subspontaneous in the «natural environment», of which 50 had not yet been reported on the island. The results of this study are discussed in terms of (1) specific richness compared to other western Mediterranean islands of similar surface, (2) functional diversity (analysis of demographic strategies of Grime), (3) biogeographic originality and conservation issues in order to better preserve in the future this exceptional floristic heritage but for too long unrecognized.

Cette étude dresse le premier bilan détaillé de la flore vasculaire de l’île Cavallo et de ses trois îles ou îlots annexes (Corse, Bouches-de-Bonifacio). Il s’agit de l’île satellite corse qui comporte la plus forte richesse floristique avec 440 taxons (espèces et sous-espèces) signalés, tous inventaires confondus. La flore actuelle (présence postérieure à 1990) s’élève à 426 taxons, dont 371 indigènes et 55 exotiques introduits volontairement ou non par l’homme. Parmi ce total, 155 taxons (109 indigènes et 46 exotiques) n’avaient jamais encore été signalés sur l’archipel des Lavezzi. Cette forte richesse floristique, comparée à celle d’autres îles ouest-méditerranéennes de taille voisine, est liée à la superficie de Cavallo, la plus vaste des îles péri-corses, et à la diversité des milieux dont la présence d’un plan d’eau permanent, l’étang du Greco. L’île Cavallo et ses îlots comportent 70 végétaux «patrimoniaux» (endémiques, rares, protégés ou menacés) dont 8 non revus actuellement. Les inventaires de 2013-2015 mettent notamment en évidence la présence de certains végétaux très rares en Corse (Anacamptis morio subsp., longicornu, Callitriche brutia, Limonium bonifaciense, Limonium strictissimum) et d’endémiques peu fréquents (Acis rosea, Bryonia marmorata, Crocus minimus, Serapias nurrica, Silene velutina) qui n’étaient pas connus de l’île. Les impacts anthropiques forts expliquent la présence de 55 taxons introduits et au moins subspontanés dans le «milieu naturel», dont 50 n’avaient pas été encore signalés sur l’île. Les résultats de cette étude sont discutés en terme (1) de richesse spécifique par rapport à des îles ouest-méditerranéennes de surfaces voisines, (2) de diversité fonctionnelle (analyse des stratégies démographiques de Grime), (3) d’originalité biogéographique et d’enjeux de conservation afin de mieux préserver à l’avenir ce patrimoine floristique exceptionnel mais resté trop longtemps méconnu.

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