1997
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Hélène Erkel-Rousse et al., « Une nouvelle évaluation empirique des coûts de l'Union monétaire européenne », Économie & prévision, ID : 10.3406/ecop.1997.5847
Une nouvelle évaluation empirique des coûts de l'Union monétaire européenne par Hélène Erkel-Rousse et Jacques Mélitz Cet article présente une évaluation des coûts de l'Union monétaire européenne (UME) à l'aide de l'approche des Var structurels. Cette dernière repose sur un schéma d'identification des chocs structurels - subis par les États membres de l'Union européenne - mettant en œuvre un jeu de contraintes à long terme dans la lignée de celles proposées dans l'article fondateur de Blanchard et Quah (1989). Nous appliquons cette méthode à tous les États membres possibles compte tenu des données disponibles, soit : l'Allemagne, l'Espagne, la France, l'Italie, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. Notre apport, avant tout méthodologique, consiste à aller au-delà des traditionnelles considérations relatives au degré d'asymétrie des chocs entre États membres. Nous tentons notamment d'isoler un choc sur les taux de change et d'évaluer son impact à court terme sur les prix et les volumes, pour chaque pays étudié. Par ce biais, nous cherchons à évaluer l'ampleur du sacrifice consenti par tout État membre abandonnant la souveraineté de la politique monétaire. De même, nous tentons d'isoler un choc sur la demande intérieure, pour mesurer quel profit les États membres tireraient de l'indépendance de la politique budgétaire au sein de l'UME. Le degré d'asymétrie des chocs affectant les États membres d'une union monétaire fait certes partie des questions évoquées ; mais ce n'est pas la seule.