2000
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Claude Henry et al., « Instruments économiques dans la perspective du changement climatique », Économie & prévision, ID : 10.3406/ecop.2000.6001
Les engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre, pris en 1997 à Kyoto, sans être suffisants au regard des menaces de changement climatique, sont déjà à ce point contraignants pour l'Union européenne et les États-Unis qu'ils risqueraient fort d'être reniés s'ils n'étaient pas mis en œuvre avec le maximum d'efficacité économique. Et ceci n'est possible que si sont mobilisés des instruments permettant une mise en œuvre flexible - tout en restant rigoureuse - de façon à réaliser le moindre coût global en égalisant approximativement les coûts marginaux de réduction des divers émetteurs. Nous examinons dans cet article les divers instruments impliqués dans les négociations internationales - en particulier les permis (ou droits) d'émission négociables - et l'articulation entre eux. Comme les pays en développement vont progressivement prendre rang parmi les principaux pays émetteurs, il est indispensable de les associer à part entière à la mise en œuvre efficace des instruments. Mais une telle association n'est concevable qu'autant que soient satisfaites des conditions d'équité dans la distribution initiale (c'est-à-dire avant transactions) des droits ; négligées à Kyoto, ces conditions sont au cœur des négociations en cours, notamment à La Haye en novembre 2000.