2014
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Christine Gouzi, « Tapisseries nomades et déplacements de sacralité dans l’espace paroissial parisien au XVIIIe siècle », Europa Moderna. Revue d’histoire et d'iconologie, ID : 10.3406/emod.2014.863
Art somptuaire, la tapisserie était sous l’ancien régime un des éléments des décors éphémères princiers à la cour mais aussi dans l’espace urbain ; tissu plus commun, elle devenait un objet mobilier utilitaire dans un intérieur noble ou bourgeois. Or la tapisserie est souvent analysée selon ces deux fonctions principales, qui correspondent à une hiérarchie de sa qualité. Cependant, cette hiérarchie est souvent inopérante pour les tentures conservées au sein de l’église paroissiale et monastique aux XVIIe et XVIIIe siècle, particulièrement à Paris. L’étude de l’usage de ces tapisseries dans le cadre paroissial, notamment pendant la Fête-Dieu, permet de comprendre la fonction nouvelle qu’occupe cet «objet » au XVIIIe siècle à la ville mais aussi à la cour. La tapisserie devient en effet à ce moment un objet essentiel de dispositifs extérieurs complexes, qui révèlent une imbrication nouvelle entre le pouvoir politique et religieux.