1997
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Florence Labrell, « L'apport spécifique du père au développement cognitif du jeune enfant », Enfance, ID : 10.3406/enfan.1997.3070
Cet article s'intéresse aux similarités et aux ressemblances des comportements paternels et maternels dans trois types de situations cognitives propres aux premières années : les jeux avec objets, les interactions de tutelle et les interactions langagières. Plusieurs types de recherches sont présentées selon leurs positions plus ou moins explicites quant aux contributions paternelles et maternelles. Certains auteurs interprètent leurs résultats en terme d'infériorité des apports paternels comparés aux apports maternels quant au développement cognitif du jeune enfant (Clarke-Stewart, 1978 ; Power et Parke, 1982, 1983). D'autres font l'hypothèse d'une similarité entre apports maternels et paternels (Power, 1985 ; Pratt et al., 1988), ces derniers ne présentant que peu de particularités. Enfin, de plus en plus d'auteurs considèrent aujourd'hui que même si les apports paternels et maternels sont très largement comparables eu égard à la grande similarité des comportements observés, il y a lieu d'envisager leur complémentarité au vu de certaines différences présentes dans divers types de comportements paternels et maternels (Lamb, 1981 ; Labrell, 1995 ; Lecamus, 1995 ; LeChanu et Marcos, 1994 ; Perlmann et Gleason, 1993). L'article conclut sur l'importance de pouvoir mesurer l'effet des comportements parentaux sur le développement cognitif précoce, pour imaginer des mesures compensatoires qui pallieront au mieux à l'absence de l'un des parents, à l'heure où les structures familiales actuelles changent de plus en plus, sous l'effet des divorces, de la monoparen- talité et des recompositions familiales.