Sur deux répliques de La Mouette, ou de l’importance de traduire le style

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2017

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André Markowicz et al., « Sur deux répliques de La Mouette, ou de l’importance de traduire le style », Equivalences, ID : 10.3406/equiv.2017.1503


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Résumé En Fr

Following their work on the translation of the complete plays of Chekhov, the translators discuss an example they regard as a particularly apt illustration of the need to take prosody and stylistic motifs into account. The first two speeches in The Seagull are not the start of a love scene but the site of an exchange that does not happen based on a question that is not addressed, and it is precisely this void that is staged in the form of a micro-tragi-comedy. The play’s first word, generally translated as “ why”, in reality introduces a question without object, directed towards an origin that cannot be grasped. Strict respect for style and punctuation reveals a different aesthetic not related to realist theatre.

Au terme d’une expérience de traduction de l’intégralité du théâtre de Tchekhov, les traducteurs reviennent sur un exemple qui leur semble particulièrement probant pour illustrer la nécessité de prendre en compte la prosodie et les motifs stylistiques : les deux premières répliques de La Mouette ne sont pas le début d’une scène d’amour mais, à partir d’une question qui n’est pas adressée, le lieu d’un échange qui n’a pas lieu – et c’est précisément ce vide qui est mis en scène sous forme de micro-tragicomédie. Le premier mot de la pièce, généralement traduit par « pourquoi », introduit, en fait, une interrogation sans objet, tournée vers une origine qui se dérobe. Respecter rigoureusement le style et la ponctuation amène à mettre en lumière une esthétique qui n’est plus celle du théâtre réaliste.

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