1990
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Christiane Delbès et al., « La mortalité française aux grands âges : vers un nivellement des disparités géographiques ? », Espace Populations Sociétés, ID : 10.3406/espos.1990.1424
Cet article traite des disparités géographiques de la mortalité après 65 ans et de leur évolution entre 1962 et 1982. Chez les hommes, par exemple, les trois années d'espérance de vie à 65 ans qui, en 1982, séparaient les premiers départements des derniers équivalent aux gains réalisés depuis la deuxième guerre mondiale. En outre, quel que soit le sexe, la variabilité des situations départementales diminue à mesure que l'on s'élève dans l'échelle des âges, à mesure donc que les causes endogènes prennent le pas sur les causes exogènes. Durant les vingt années étudiées, on a assisté à une tendance à l'homogénéisation des espérances de vie aux grands âges. Par contre, quel que soit le groupe d'âges, il y a eu progression des disparités de quotients de mortalité. Ce résultat, a priori paradoxal, s'explique par la rectangularisation de la courbe de survie : les décès se déplacent de plus en plus vers les grands âges, zones de plus faible dispersion, ce mouvement l'emportant (pour les femmes du moins) sur la progression de la dispersion des risques de décès à chaque âge.