Ce qui distingue l'homme de l'animal

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1999

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Jacques Gernet, « Ce qui distingue l'homme de l'animal », Études chinoises. 漢學研究, ID : 10.3406/etchi.1999.1275


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Résumé En Fr

Jacques Gernet : On the Differences Between Man and Animal. Wang Fuzhi (1619-1692) deals on several occasions with this important issue in his commentaries on the Classics. Denying any possible analogy between animal and human behaviour, he considers that animals seem to have some knowledge of benevolence (ren) and righteousness (yi), but do not really know how to practise them, as does the junzi, always anxious not to behave like animals. Moreover, animals and men are subjected to very different living conditions. As soon as they are born, animals know almost all what is necessary for them to survive, whereas man's child has everything to learn with effort and then must all his life adapt to various and unpredictable circumstances. Moreover, endowed with different senses, men and animals live in different universes. To sum up : man is man as far as he becomes differenciated from nature. However, he cannot cut off himself from society nor from universe.

Dans ses nombreux commentaires aux Classiques, Wang Fuzhi (1619-1692) revient à différentes reprises sur ce thème. Ses réflexions portent sur certaines analogies entre les comportements animaux et humains. C'est ainsi que les animaux semblent savoir ce que sont les vertus de bienveillance (ren) et de devoir (yi). Mais il ne s'agit en fait que d'apparences : seul le véritable homme de bien, le junzi, sait mettre en pratique ces vertus et se distingue en cela aussi bien des animaux que du commun des hommes. Mais Wang Fuzhi étend aussi ses réflexions aux problèmes du développement physique et mental, et à ceux de la perception chez les animaux et chez l'homme : dotés de sens aux capacités différentes, l'homme et l'animal vivent dans des univers différents, et à la lenteur du développement humain s'oppose l'étonnante rapidité du développement de l'animal dès sa naissance ; contrairement aux animaux, l'homme doit éduquer ses sens et son esprit, mais en outre s'adapter toute la vie à des situations changeantes et imprévisibles. Être social et de raison, l'homme n'est homme que dans la mesure où il s'écarte de la simple nature. Mais il ne peut pour autant s'abstraire des contraintes de la vie en société, ni d'un univers dont il fait partie intégrante.

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