2003
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Antje Kolde, « La question homérique dans le De la religion de Benjamin Constant », GAIA. Revue interdisciplinaire sur la Grèce ancienne, ID : 10.3406/gaia.2003.1441
Benjamin Constant a consacré plus de quarante années de sa vie aux travaux sur la religion. Son grand ouvrage De la religion, aujourd'hui largement méconnu, a paru de 1824 à 1831 en cinq volumes, dont les deux derniers sont posthumes. En quinze livres, Constant y décrit les diverses formes que peut adopter le sentiment religieux, immuable et propre à l'homme, dans des circonstances variables. Ainsi distingue-t-il entre deux formes religieuses, les religions sacerdotales et les religions libres. Tout au long de son livre, il s'attache à analyser l'évolution qu'ont connue ces formes religieuses. Or, le livre 8, au centre de l'ouvrage, est intitulé Digression nécessaire sur les poèmes attribués à Homère. Quelle est la position de Benjamin Constant dans ce conflit ? Quel intérêt présente-t-il pour lui dans le contexte de ses recherches sur la religion ? Quelles sources et quelle littérature secondaire a-t-il utilisées ? Essayer de donner une réponse à ces questions revient également à réfléchir sur celle-ci : quel intérêt peut revêtir la question homérique pour des penseurs autres que des philologues et pour des auteurs de textes porteurs d'un message politique ?