2007
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Dominique Jaillard, « Kûdos arésthai (emporter le kûdos) », GAIA. Revue interdisciplinaire sur la Grèce ancienne, ID : 10.3406/gaia.2007.1514
Le kûdos, ainsi que l'a montré Ε. Benveniste, n'est pas le kléos, la gloire, mais ce pouvoir irrésistible, privilège des dieux, qui le concède occasionnellement aux mortels, héros, guerriers ou athlètes, pour leur assurer la victoire. Condition nécessaire et préalable du succès, sa présence rayonne en lui, comme l'éclat du triomphe. L'étude de la manière dont il circule parmi les dieux, dont ils se tiennent en lui, permet de faire l'économie de la notion souvent invoquée mais mal définie de pouvoir magique, et de reconnaître dans le kûdos un aspect de la puissance divine elle-même, son exercice effectif, alors que la notion de timé en définit plutôt les délimitations fonctionnelles et les prérogatives.