Pour réécrire la fin du Néolithique dans le sud-est de la France : bilan critique sur cent années d’études

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2010

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Jessie Cauliez, « Pour réécrire la fin du Néolithique dans le sud-est de la France : bilan critique sur cent années d’études », Gallia Préhistoire, ID : 10.3406/galip.2010.2474


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Résumé En Fr

In the French Mediterranean arch, over more than the past century, specialists in recent Prehistory have been focusing on developing a chrono-cultural framework. In this context, pottery forms and decorative styles have been of primary importance for identifying cultural entities of limited geographic extension, and which developed original traits. This article presents a critical review of all the French region-wide literature and a historiographic analysis of the end of the Neolithic. The objective is to dissect the current theories on this period and their use in the development of an explanatory system whose demonstrations, despite all these years of research, are still too often based on an accumulation of non-updated empirical hypotheses. Three broad aspects of the history of the chrono-cultural framework development in south-eastern France are thus critically reviewed in order to distinguish valid foundations and remaining uncertainties on the origin, evolution, transformation and imbrications of Eastern Rhone groups. We show, for example, the primacy of the Languedoc element in the formation of Provençal groups and therefore the more or less strong links in the supposed relationships between cultures on both sides of the Rhône. By exploring the geographic dimension attributed to these groups and the adequacy of the scale at which they are defined, the difficulties in ordering these cultures to reflect their renewals and different spatial (facies) and chronological (possibility of internal phasing) variations also become evident. Finally, the reintegration of data concerning the end of the Neolithic in a zone extending from central Italy to the eastern Languedoc and from the Mediterranean coast to the western Swiss lakes, presents an opportunity to coordinate information from various geo-cultural spheres in order to replace the Final Neolithic of Provence within a much broader context. This paper thus ends with the first research orientations that we propose to follow in order to resolve the problems exposed throughout this integrated analysis.

Dans l’arc méditerranéen français, cela fait maintenant plus d’un siècle que les chercheurs en Préhistoire récente portent toute leur attention sur l’élaboration du cadre chronoculturel, ouvrage pour lequel les formes céramiques et les styles décoratifs ont été de première importance pour rendre compte de l’existence d’entités culturelles d’extension géographique circonscrite développant des traits originaux. Cet article propose une remise à plat de toute la documentation régionale et une lecture historiographique de la fin du Néolithique, dans le but de décortiquer les théories en cours sur cette période et leur utilisation dans la construction d’un système explicatif pour lequel, malgré ces honorables années de recherche, tout ou partie des démonstrations repose encore trop souvent sur l’accumulation d’hypothèses empiriques échafaudées sans réactualisation. L’histoire de la construction du canevas chronoculturel du sud-est de la France est ainsi retracée de façon critique en trois grandes parties pour dégager les fondements valides et les incertitudes sur les questions d’origine, d’évolution, de transformation et d’imbrication des groupes est-rhodaniens. La démonstration montre notamment la primauté languedocienne dans les schémas de formation des groupes provençaux et donc les liens plus ou moins forts dans les relations envisagées entre les cultures de part et d’autre du Rhône. En explorant la dimension géographique donnée à ces groupes et celle de la pertinence de l’échelle à laquelle ils sont définis, la lumière est faite aussi sur la difficulté à ordonner les cultures de manière à rendre compte de leur renouvellement et de leurs différentes variations spatiales (faciès) et chronologiques (possibilité de phasage interne). Enfin, la réintégration des données sur la fin du Néolithique pour un secteur allant de l’Italie centrale au Languedoc oriental et de la côte méditerranéenne jusqu’aux lacs de Suisse occidentale est l’occasion de présenter et de coordonner des informations de sphères géoculturelles variées pour se préoccuper de la réinscription du Néolithique final de Provence dans un cadre beaucoup plus global. L’article s’achève alors sur les premières orientations que nous proposons de suivre dans la résolution des problèmes mis en évidence tout au long de cette lecture croisée.

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