Biodiversité et agricultures paysannes des Tiers-Mondes

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2006

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Résumé En Fr

One of the main effects of the traditional «green revolution» was to drastically simplify the agro-ecosystems and to reduce exaggeratedly bio-diversity within cultivated areas. To the contrary, Third World farming communities have managed to develop and to perfect cropping and animal raising systems in line with the durable co-habitation of a wide range of both domestic and spontaneous varieties, species and races. Such is the case for Haitian and Burundian farm crop exploitations, for Southeast Asia agro-forestry systems and for Sudano-Sahelian (Africa) crops grown under tree cover. Those production systems, implemented by farmers whose best interest is not always to maximize the mathematical expectancy of work productivity, often make the most of carbon, nitrogen and mineral element cycles, while limiting the consumption of chemical fertilizers, fuels and phytosanitary products. As for caloric and proteinaceous yield per hectare, they have also proven to be of relative high efficiency

À l’opposé de la classique «révolution verte» dont l’un des effets a été de simplifier de façon drastique les agro-écosystèmes et de réduire exagérément la biodiversité au sein des aires cultivées, de nombreuses paysanneries du Tiers-monde ont su et pu développer des systèmes de culture et d’élevage permettant la cohabitation durable d’un grand nombre d’espèces, races et variétés, domestiques et spontanées. Ainsi en est-il des associations de cultures en vigueur dans les exploitations haïtiennes, des systèmes agro-forestiers pratiqués dans maintes régions du Sud-est asiatique et des cultures sous couvert arboré actuellement observées en Afrique soudano-sahélienne. Ces systèmes de production, mis en oeuvre par des paysans dont l’intérêt n’est pas toujours de maximiser l’espérance mathématique de la productivité du travail, permettent souvent de tirer au mieux profit des cycles du carbone, de l’azote et des éléments minéraux, tout en limitant les consommations d’engrais chimiques, de carburants et de produits phytosanitaires. Ils font preuve d’une relativement grande efficacité en matière de rendement calorique et protéique à l’hectare mais l’agriculture paysanne n’en demande pas moins d’être protégée de la concurrence des exploitations les plus fortement moto-mécanisées sur le marché international.

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