2002
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Frédéric Hartweg, « Prusse et protestantisme au XIXe siècle », Histoire, économie & société, ID : 10.3406/hes.2002.2260
Bien que comportant une fraction importante de population catholique, la Prusse a longtemps été perçue comme la puissance protestante par excellence, notamment à partir de 1866. Le passage du Prince électeur Jean Sigismond au calvinisme en 1613 introduit un élément de pluralité confessionnelle dans le Brandebourg luthérien depuis 1539. Sous Frédéric II, celle-ci progresse, en particulier au bénéfice des catholiques, et le Code général prussien de 1794 introduit la parité entre Églises réformée, luthérienne et catholique. C'est sous Frédéric-Guillaume III qu'est mis en place un système ecclésial qui intègre l'Église protestante à l'appareil gouvernemental de l'État, en liaison avec l'école. Ce n'est que lentement que des éléments de synodalité pourront se développer. Après 1871, le Second Reich prend une nette coloration protestante, notamment avec la Kulturkampf, tandis que des tentatives d'élaboration d'une éthique protestante se précisent avec R. Todt.