Pourquoi (et comment) l'historien doit-il compter les mots ?

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1989

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Résumé En Fr

Alain Guerreau. Why (and how) must historian count words ? The proceedings of the international conference held in Nice in June 1985 on quantitative and computer methods for the study of texts display a great diversity and reveal that the historian must study frequencies through their variability, and through semantic structures. Lexical statistic make use of various instruments to study the variability of frequencies : first the « rank-frequency » law (Zipf law), generalised by B. Mandelbrot and which may be considered as a Pareto law. This means that the conceptual system is itself a fractal object and this fact may reactivate this field of research. Studies on variability of frequencies show that there is no adjstment to the hypergeometrical model and that text length and the speaker's idiosyncrases are to be taken into account ; since speaking is the social act par excellence. For study semantic structures, one must use semantic networks but some computers tools must be devised ; making the variation of the values of coefficients possible, they will make the relationship between text and production of meaning easier to understand. It is most informative for the historian to confront the numerical constants of a text with its semancic structures : this approach of the text ought to open new vistas to historical research.

Alain Guerreau. Pourquoi (et comment) l'historien doit-il compter les mots ? Les actes du colloque international de Nice en juin 1985 sur les méthodes quantitatives et informatiques dans l'étude des textes manifestent une grande hétérogénéité des communications faites et montrent l'urgence pour l'historien d'étudier les fréquences dans leur variabilité ainsi que les structures sémantiques. La statistique lexicale dispose d'instrument pour étudier la variabilité des fréquences et d'abord la loi « rang-fréquence » (ou loi de Zipf) généralisée par B. Mandelbrot et qui peut également être considérée comme une loi de Pareto. Ceci veut dire que le système conceptuel est lui-même un objet fractal, ce qui ne devrait pas manquer de réactiver l'intérêt pour ce type de recherches. Quant aux études sur la variabilité des fréquences, elle manifestent qu'il n'y a pas adéquation avec un modèle hypergéométrique et donc qu'il faut tenir compte de la longueur du texte et du système propre de l'émetteur car parler est l'acte social par excellence. Pour étudier les structures sémantiques, le passage par l'utilisation des réseaux sémantiques semble indispensable et il reste à mettre au point les instruments informatiques qui, permettant de faire varier les valeurs des indices retenus, feront mieux saisir les relations entre texte et production de sens. L'historien a tout intérêt à confronter l'étude des constantes chiffrées d'un texte à l'étude de ses structures sémantiques : cette manière d'utiliser le texte, donnée fondamentale de l'historien, devrait lui ouvrir des horizons nouveaux.

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