2000
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Guy Lemeunier, « Culture irriguée ou culture sèche en Murcie (Espagne), XVIe-XVIIIe siècles [Les raisons d'un choix] », Histoire & Mesure, ID : 10.3406/hism.2000.1801
. Désert stratégique face à l'Islam pendant le bas Moyen Âge, la Murcie de 1500 ne compte qu'une faible population, regroupée sur quelques points fortifiés, qui exploite de petites huertas et utilise les espaces incultes pour l'élevage sédentaire et transhumant. L'unité ibérique ne modifie pas ce schéma d'organisation du territoire : l'ouverture des échanges qui favorise des produits d'exportation régionaux comme la soie et la laine, incite les oligarchies locales à promouvoir la culture irriguée du mûrier mais aussi à préserver les pâturages naturels. Ce sont seulement les difficultés du XVIIe siècle qui obligent à une reconversion. La crise des exportations, la recherche de Г autosuffisance alimentaire en blé, en vin et en huile, puis le succès de nouvelles spécialisations rendent indispensables les défrichements : ainsi les campos s'ouvrent-ils enfin à la culture sèche et au peuplement.