De la traduction en gravure et en sculpture d’édition, ou l’art (délicat) de la reproduction

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2011

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Élodie Voillot, « De la traduction en gravure et en sculpture d’édition, ou l’art (délicat) de la reproduction », Histoire de l'art, ID : 10.3406/hista.2011.3380


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Résumé En Fr

On a Subtle Process -Translating Fine art into Fine Replicas Though a wide distance seems to separate engraving and bronze editions, at least as far as their materials, they both reproduce an original work of art through a mechanical process. Through this process, engravers and editors become the “translators” of an artist or a work of art. During the first half of the nineteenth century, the discourse on translation - long associated with the history of engraving - began to engage the new phenomenon of sculptural editions. Because it departed from the original in its size, materials, and colors, a bronze reproduction could appear to be a falsification. Perhaps it would have been more sensible, and more apt, to tailor the reproduction process to the specifics of each medium and adapt them to the copy in order to reproduce the effects of the original, if not an exact translation. Accordingly, the sculptural edition would not simply copy, but instead interpret the original work of art. Through an analysis of the nineteenth-century understandings of mechanical reproduction in the field of engraving and bronze sculptural editions, this article examines the question of originality in reproduction.

Si une grande distance semble séparer, matériellement, l’estampe de la sculpture d’édition, en tant qu’arts de la reprise, de la répétition, ils sont investis de la -lourde -charge de reproduire un modèle original au moyen de procédés mécaniques. En somme, graveurs et éditeurs se font les « traducteurs » d’un artiste ou d’une œuvre. Innervant l’histoire de l’estampe, la question de la traduction rattrapa rapidement, dans la première moitié du XIXe siècle, la jeune sculpture d’édition. En ce qu’elle peut différer en dimensions, matériaux, couleurs, vis-à-vis de l’original, cette traduction peut apparaître comme une falsification. Ne serait-elle pas plus sensible, et plus juste, en ayant fait sienne les spécificités propres à chaque médium et les ayant adaptées pour rendre une copie non plus exacte mais capable de restituer les effets de l’original ? Il s’agirait donc, non de traduire, mais d’interpréter. En comparant la notion d’interprétation et ses enjeux dans les domaines de l’estampe et de la sculpture d’édition au XIXe siècle en France, cet article questionne ce qui pourrait être qualifié d’« originalité » de la reproduction.

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