Les « détenus arabes » de Calvi 1871-1903. Le bagne, une expérience du dépaysement?

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2006

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Fanny Colonna, « Les « détenus arabes » de Calvi 1871-1903. Le bagne, une expérience du dépaysement? », Horizons Maghrébins - Le droit à la mémoire, ID : 10.3406/horma.2006.2342


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Résumé Fr

Toute situation de dépaysement, même extrême, même subie, livre des vues à la fois sur les sociétés d'où viennent les déplacés et sur celles où ils parviennent : ainsi de la déportation. Au cours du dernier quart du XIXe siècle, plusieurs insurrections tribales d'extension et de durée variable éclatèrent en Algérie : celle de 1871 en Kabylie, 1879 dans l'Aurès, 1881 chez les U. Sidi Cheikh au Sahara ouest... sans compter quelques autres moins connues. Ce sont les chefs et les personnages de premier plan de ces dernières convulsions sociales du siècle qui vont peupler, jusqu'en 1903, la citadelle de Calvi (Corse). Là ils sont gardés sous un régime particulier proche du régime militaire, à égale distance géographique de la colonie et de la métropole, à des fins de négociations, pressions et échanges... quand on ne les y oublie pas pendant 10 ou 15 ans ! Ce texte ne prétend pas restituer le vécu de cet étrange pénitencier - entreprise non impossible d'ailleurs mais qui demanderait d'interroger les archives autrement. Il tente plus modestement, à partir de la lecture des traces écrites du dépôt et des correspondances (saisies) entre les détenus et leurs contacts au pays, de comprendre ces hommes, leurs modes de pensée, leurs visions de la peine qui les frappe, du pays et de la culture où ils se trouvent relégués. Il donne une idée sommaire des relations entre des codétenus, probablement aussi éloignés les uns des autres qu'ils ne l'étaient eux- mêmes des Corses. Enfin, plus important peut-être, il tente de montrer qu'il n'existe sans doute pas d'autre forme qu'un topos très conventionnel et surtout non référentiel, pour parler de cette vie en marge de la vraie vie, celle de la communauté restée là-bas...

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