1997
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Jean Bleton et al., « Encres de tablettes coraniques africaines », Journal d'agriculture traditionnelle et de botanique appliquée, ID : 10.3406/jatba.1997.3603
L'Afrique traditionnelle a eu peu recours à l'écriture, la transmission des savoirs étant assurée oralement. Les musulmans, les habitants de l'Ethiopie, ont développé des formes d'écriture locales, ou empruntées à d'autres cultures. L'écriture arabe, avec des variantes régionales, a souvent été tracée sur des tablettes en bois et l'encre conservée dans des encriers en bois, en calebasse, en métal ou en terre. Des prélèvements effectués sur les tablettes et dans les encriers anciens conservés au Musée de l'Homme ont permis d'analyser les composants des encres de plusieurs régions. Les résultats des analyses permettent de placer toutes les encres africaines prélevées dans la gamme des encres au carbone, contrairement aux résultats obtenus pour l'analyse d'encres sur parchemin. Pour ces dernières, il a été montré qu'elles étaient toujours de nature métallogallique dans d'autres parties du monde. Ces encres au carbone ont été préparées avec des recettes locales variées, recourant à des pigments de diverses natures. Le liant est toujours glucidique, parfois additionné d'un liant lipidique.