Remarques sur l'acclimatation en France de Procambarus clarkii (Decapoda Cambaridae)

Résumé En Fr

Remarks on the acclimatization of Procambarus clarkii in France (Decapoda Cambaridae) We observed populations of P. clarkii in several locations in South-Western part of France, the department Gard and Brittany. Although dense populations have been encountered ten years after acclimatization, this crayfish does not seem to have induce, until now, detectable migrations. Such a behaviour differs with Orconectes limosus's behaviour. Once settled in a place, O. limosus, moves quickly downstream through entire watershed, using, if necessary, canals as way of migration. French climatic conditions are probably not very favourable for P. clarkii, however some individuals develop adaptations and become able to multiply as soon as the conditions improve. Human interventions could however open widely the French continental waters to a generalized invasion of P. clarkii like in Spain. Such an event could be considered as a great threat on both the astacological situation and aquatic biota.

Nous relatons les observations faites sur des sites occupés par l'écrevisse P. clarkii dans trois régions de France : le Sud-Ouest, le Gard et la Bretagne. En dépit de la présence locale de populations importantes et après pluS d'une décennie de leur acclimatation, elles ne semblent pas encore avoir engendré des migrations détectables. Ce comportement semble différer de celui d'une autre écrevisse exotique, Orconectes limosus qui une fois implantée, gagne rapidement des réseaux hydrographiques entiers en utilisant, au besoin, les canaux comme voie de migration. Les conditions climatiques de France ne sont peut être pas idéales pour P. clarkii qui présente cependant, chez quelques individus, des adaptations lui permettant de subsister et de pulluler dès que le milieu redevient propice. Les interventions humaines pourraient cependant ouvrir bien largement le réseau hydrographique français à une invasion quasi totale similaire à celle observée en Espagne. L'éventualité de cette évolution constituerait une catastrophe astacologique accompagnée de lourdes conséquences écologiques pour le milieu aquatique.