1997
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Pierre Achard, « L'engagement de l'analyste à l'épreuve d'un événement », Langage & société, ID : 10.3406/lsoc.1997.2771
Dans un texte visant à expliciter une problématique générale reliant les textes de ce numéro, on développe une réflexion sur la place de l'engagement dans la problématique discursive et dans l'épistémologie générale des sciences humaines et sociales. Les événements récents de l'Europe de l'Est sont alors pris comme une épreuve d'intelligibilité. Si la théorie du discours repose sur un principe de distanciation qui suppose de traiter des productions textuelles en corpus, hors visée de prise en charge, les objets discursifs n'existent que dans la mesure où on leur voit du sens, ce qui suppose une compréhension minimale, partageable par le lecteur de l'analyse. Le discursiviste se trouve engagé par les conceptions diverses du monde politique (demos et ethnos, P. Sériot), quand il prend les textes de collègues comme corpus (langue de bois en Pologne, A. Dutka), et dans les phénomènes de lecture décalée (édition des textes paralinguistiques de N. Troubetzkoy, I. Vâlku-Poustovaia).