1996
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Ivan Cadenne et al., « L'École des Mines de Peisey-Nancroix en Savoie (1802-1814) », Le Monde alpin et rhodanien. Revue régionale d’ethnologie, ID : 10.3406/mar.1996.1605
Découverte et exploitation des ressources minérales sont au coeur des préoccupations des nations et de la communauté scientifique aux XVIIe et XVIIIe siècles. L'exploitation minière devenue affaire d'État, celui-ci porte un intérêt croissant aux techniques, savoir-faire, connaissances en matière minière et métallurgique développées dans les pays voisins. L'interventionnisme de l'État sous l'Ancien Régime sera propice en fait au développement des fonctions de l'ingénieur des mines. Avec la période révolutionnaire et l'Empire, l'École et le Corps des Mines vont trouver leur vraie place dans la nation. En septembre 1792, envahi, le duché de Savoie, territoire du royaume de Piémont-Sardaigne, est annexé à la «Grande Nation». La mine de plomb argentifère de Peisey déclarée bien national n'est plus exploitée en fait depuis dix ans lorsque, créée par décret du consulaire du 23 pluviôse an X, l'Ecole des Mines s'y installe. L'Ecole pratique de Peisey fonctionnera de 1802 jusqu'en 1814, date à laquelle, après l'invasion sarde, elle se retire à Paris. Dirigée par Johann Gottfried Schreiber, formé à l'Académie des Mines de Freiberg, la scolarité se répartit en enseignement, pratique des divers travaux de la mine, cours géologiques et séjours dans des établissements industriels.