Plutôt «chicoter» l'enfant que lui faire peur ! (Diola Ajamat en Guinée Bissau)

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1998

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Fright Temor Crainte Frayeur

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André Julliard, « Plutôt «chicoter» l'enfant que lui faire peur ! (Diola Ajamat en Guinée Bissau) », Le Monde alpin et rhodanien. Revue régionale d’ethnologie, ID : 10.3406/mar.1998.1668


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Résumé En Fr

Julliard (André). — Rather «whipping» the child than giving him a fright ! (Diola Ajamat, Guinée Bissau). In black Africa, from an early age, city and country children live in the streets among children of their age group. On the same token, gods, entities and superhuman powers «actually» live in mens society. They have got a fundamentally ambiguous temper : they sometimes help men or intercede with God, they sometimes exercise punishment under divine order or they threaten the social life on their own authority. In this continuity between the visible and the invisible, one does not mention one of them with impunity. Naming him is already calling him and establishing a relation whose outcome is uncertain. That might entail death either for the child who might be panic stricken or possessed by an entity, and for the adult who would automatically be accused of having «devoured» him (witchcraft). This is the reason why in the city districts and in the villages, the educative learning is towards scolding - even hard — or light corporal punishment. Le Monde alpin et rhodanien, 2e-4e trimestres 1998, Les croquemitaines. Faire peur et éduquer, pp. 131 à 140.

Julliard (André). — Plutôt «chicoter» l'enfant que lui faire peur ! (Diola Ajamat en Guinée Bissau). En Afrique noire, les enfants des villes et des campagnes vivent très tôt dans les rues, au sein de leurs classes d'âge. Parallèlement, les dieux, les entités et les puissances surhumaines habitent «réellement» la société des hommes. Ils possèdent un caractère fondamentalement ambigu : tantôt ils aident les hommes ou intercèdent auprès de Dieu, tantôt ils châtient sur ordre divin ou menacent de leur propre autorité la vie sociale. Dans cette continuité du visible et de l'invisible, on n'évoque pas impunément l'un d'eux. Le nommer, c'est déjà l'appeler et ouvrir une relation à l'issue incertaine. Les conséquences sont à risque de mort, et pour l'enfant qui peut être pris de frayeur ou possédé par l'entité, et pour l'adulte qui sera automatiquement accusé de l'avoir «dévoré» (sorcellerie). C'est pourquoi, dans les quartiers comme dans le village, la préférence éducative penche vers la réprimande même sévère ou le châtiment corporel léger. Le Monde alpin et rhodanien, 2e-4e trimestres 1998, Les croquemitaines. Faire peur et éduquer, pp. 131 à 140.

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