2004
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Vincent Ollivier et al., « Le piémont méridional du Grand Luberon : des données nouvelles sur la morphogenèse et l'occupation humaine depuis 15000 ans », Méditerranée, ID : 10.3406/medit.2004.3345
Les recherches géomorphologiques et paléoenvironnementales effectuées dans le secteur encore mal connu du Grand Luberon (sud Vaucluse) ont montré ces dernières années, l'étendue et l'importance des archives sédimentaires, paléoécologiques et archéologiques disponibles sur son piémont méridional. L'étude de l'ensemble des dispositifs sédimentaires en présence (détritiques ou travertineux) a permis de dégager un premier schéma d' évolution du paysage en relation avec l'occupation humaine depuis les 15 000 dernières années. Du Tardiglaciaire au Néolithique (l.s.) s' organisent de puissants remblaiements détritiques et travertineux, qui colmatent les fonds des vallons. Au Néolithique final, les niveaux carbonates les plus construits se mettent en place. Bien que le bilan sédimentaire soit toujours à l'accumulation, de petites érosions extrêmement rapides se produisent au sein des dispositifs travertineux. C'est dans ce contexte que les populations du Néolithique final établissent leurs premières installations dans et à proximité immédiate des zones humides. À l'Antiquité tardive, plusieurs nappes détritiques se déposent en ravinant les formations antérieures. Enfin, après l'Antiquité voire au Petit Âge Glaciaire, la tendance à l'incision linéaire des talwegs, qui perdure encore aujourd'hui, se met en place.