2009
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Christine Maria Grafinger, « La censure en Autriche », Mélanges de l'école française de Rome, ID : 10.3406/mefr.2009.10862
Le chancelier autrichien Metternich se servit de la censure pour la protection de l’État, de la religion et de la morale. La police jouait un rôle essentiel dans le combat contre les mouvements révolutionnaires et l’empereur François I, plaça la commission de la censure directement sous son autorité. Le chef de la police ne contrôlait pas seulement la sentence des censeurs, mais il lisait lui même l’ouvrage et il fut attaqué spécialement pour sa censure de la presse quotidienne. Les décisions de la censure allaient de l’interdiction totale jusqu’à la totale autorisation. On examinait tout ce qui était écrit, des inscriptions sur les monuments funéraires jusqu’aux dictionnaires, toutes les images, des boutons de manchettes aux estampes. La musique ne fut pas oubliée. Souvent l’Autriche fut considérée comme la Chine de l’Europe. Quelques écrivains se dérobaient au contrôle en fuyant à l’étranger ou en publiant leurs oeuvres sous pseudonyme. Les poètes restés en Autriche tentaient de ruser avec les différentes instances d’examen, soit en dissimulant de manière ironique leurs identités aux censeurs, soit en écrivant sans imprimer leurs oeuvres. Metternich se méfiait des Allemands réfugiés en France comme Heinrich Heine à cause de la diffusion des idées révolutionnaires. Il transmettait au nonce des informations sur les livres philosophiques représentant un danger pour la religion catholique. différentes instances d’examen, soit en dissimulant de manière ironique leurs identités aux censeurs, soit en écrivant sans imprimer leurs oeuvres. Metternich se méfiait des Allemands réfugiés en France comme Heinrich Heine à cause de la diffusion des idées révolutionnaires. Il transmettait au nonce des informations sur les livres philosophiques représentant un danger pour la religion catholique.