Formes vestimentaires et déformations corporelles

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2013

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Catherine Örmen, « Formes vestimentaires et déformations corporelles », Publications du musée des Confluences, ID : 10.3406/mhnly.2013.1602


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Résumé En Fr

Since antiquity and its draped clothing which left the body able to move freely and did not draw a distinction between the sexes, fashion has been used to re-define the shape of the body to conform to prevailing aesthetic canons. Couture has played its role, assisted by an entire arsenal of accessories which temporarily modify the female silhouette in a more or less reversible way For a long time, dress remained sexually indeterminate. Then, in the 14th century, sexual dimorphism emerged and became evermore evident through to the 19h century when industrialised fashions appeared, allowing larger numbers of men and women to start to adopt them. Since the early 20th century, we have witnessed an inverse phenomenon, a convergence of the sexes, who dress in the same fashions : women have gradually masculinised their wardrobes and their look, while more recently men have feminised theirs, and today many curious crossovers between male and female looks occur. Have the shapes of clothing exhausted their resources ? Or is the definition of masculine and feminine long evoked by dress obsolete ? Or is a new gender emerging, one which is no longer content to simply change appearances, but now occurs at a deeper level, in the flesh itself ?

Depuis l'Antiquité et ses drapés qui laissaient le corps libre de ses mouvements et ne distinguaient pas les sexes, les modes se sont employées à redéfinir les formes du corps pour qu'elles correspondent aux canons esthétiques dominants. La couture a joué son rôle, assistée par tout un arsenal d'accessoires qui sont venus modifier la silhouette féminine temporairement et de manière plus ou moins réversible. Longtemps le costume est resté sexuellement indéterminé. Puis, à partir du XIVe siècle, le dimorphisme sexuel est allé en s'accentuant, jusqu'au XIXe siècle qui a vu naître les modes industrialisées, ce qui a permis au plus grand nombre, hommes et femmes, de commencer à les adopter. Depuis le début du XXe siècle, on assiste à un phénomène inverse, à une convergence des sexes qu'une même mode habillerait : la femme a peu a peu masculinisé sa garde-robe et son allure, tandis que, plus récemment, l'homme a féminisé les siennes et, aujourd'hui, de bien curieuses translations entre masculin et féminin s'effectuent. Est-ce que les formes du costume ont épuisé leurs ressources ? Ou est-ce que la définition du masculin et du féminin longtemps induite par le costume est dépassée ? Ou encore, est-ce qu'un nouveau genre n'est pas en train de naître, qui ne se contente plus de modifier uniquement les apparences, mais intervient désormais en profondeur, sur la chair elle-même ?

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