Les réorganisations hydrographiques du bassin du Cher dans le sud du Bassin parisien (France) / Drainage pattern modifications in the Cher Basin, southern Paris Basin (France)

Résumé En Fr

In the southern part of the Paris Basin, the drainage network established itself on an imperfect palaeoplain sloping toward the Sologne. From the Miocene to the Upper Pliocene, it allowed the transit of detrital deposits coming from the Massif Central. The presence of two wide topographic troughs guiding the Arnon and the Cher did not prevent major shifts in the courses of the rivers, so that the confluence of the paleo-Arnon and the Cher migrated southwards from Saint-Florent to Vierzon. The mass of detrital deposits which, on the basis of volcanic minerals in their midst, can be dated as Upper Pliocene, has constituted an obstacle to incision by secondary rivers such as Le Boeuf and La Loubière. These rivers avoid the outcrop by veering abruptly, although tectonic activity is also a possible cause for these drainage anomalies. The entrenchment of rivers, which accelerated after the upper terrace was generated, was accompanied by piracy affecting mainly the Arnon, the Marmande and the smaller left-bank tributaries of the Cher. Entrenchment occurred during the stages of downcutting which took place before the periglacial periods of the Quaternary, and can be explained by local morphostructural conditions and by the reactivation ofN 60 and N 160-170 tectonic lineaments.

Dans le sud du Bassin parisien, le réseau hydrographique s'est installé sur une paléosurface imparfaite inclinée vers la Sologne. Du Miocène au Pliocène supérieur, cette surface a servi au transit de formations détritiques issues du Massif central. Deux amples gouttières axées sur l'Arnon et le Cher n'ont pas empêché les défluviations, à tel point que la confluence des paléo-Arnon et Cher a migré du sud de Saint-Florent à Vierzon. Datées pour l'essentiel du Pliocène supérieur par la présence de minéraux volcaniques, les formations détritiques ont contrarié l'incision des cours d'eau secondaires, mais les bifurcations brusques des ruisseaux du Boeuf et de la Loubière sont probablement dues à la tectonique. L'encaissement des rivières, plus rapide après la mise en place de la haute terrasse, s'est accompagné de captures affectant principalement l'Arnon, la Marmande et les petits affluents de rive gauche du Cher. Réalisées pendant les phases de creusement qui précèdent les périodes froides, elles s'expliquent par des conditions morphostructurales locales et par les rejeux tectoniques des linéaments de direction N 60 et N 160-170.