2004
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Rita Auriemma et al., « Middle to Late Holocene relative sea-level changes recorded on the coast of Apulia (Italy) / Variations relatives du niveau marin pendant l'Holocène moyen et supérieur le long des côtes méridionales des Pouilles (Italie) », Géomorphologie : relief, processus, environnement, ID : 10.3406/morfo.2004.1196
Pour la détermination des variations du niveau marin durant l'Holocène moyen et supérieur, on croise les données archéologiques, géomorphologiques et radiométriques. Les séquences de dépôts de plage et les plates-formes d'abrasion marines suggèrent que le niveau de la mer se trouvait environ l±0,5 m au-dessus de l'actuel, il y a 7000 à 7500 ans BP. Les vestiges archéologiques ont été utilisés comme indicateurs terrestres et marins du niveau de la mer, les premiers étant représentés par des tombes, des carrières et des citernes, les seconds par des structures portuaires. Les données collectées montrent que le niveau marin était plus bas que -3 ma l'âge du bronze. Les empreintes (catenae) reconnues dans les structures submergées du port de la Rome impériale à Egnatia (1er siècle av. J.-C.) indiquent une position du niveau des plus hautes mers environ 3 m au-dessous de l'actuel. En résumé, la comparaison des données géomorphologiques, archéologiques et radiométriques suggèrent l'existence d'un haut niveau marin correspondant au maximum de la transgression holocène aux environs de 7-7,5 ka BP, suivie d'une baisse jusqu'à l'âge du bronze puis d'une remontée jusqu'à la position actuelle. Ce résultat, en contradiction avec les modèles glacio-eustatiques, pourrait s'expliquer par le fait que le Sud de l'Italie n'a pas été affecté par la réponse isostatique de l'hémisphère Nord à la déglaciation.