1987
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Bernard Gardin, « Comment dire la mort d'un travailleur », Mots. Les langages du politique, ID : 10.3406/mots.1987.1332
«COMMENT DIRE LA MORT D'UN TRAVAILLEUR » Le corpus est constitué par une séquence de tracts syndicaux (CGT et CFDT) relatifs à un événement : un accident du travail mortel survenu à l'usine Renault de Cléon (Seine-Maritime). L'analyse essentiellement sur la mise en mots de l'événement, et la désignation de la victime et des protagonistes, prend en compte la dimension diachronique du corpus. On repère à ce niveau des faits analysés en terme de forçage de la langue, de saturation (lexico-sémantique), de brisure (symptômes d'un dicible et de contradiction non résolue), de catastrophes (produites par l'irruption du sémiotique dans symbolique). Ces figures sont rapportées à des tensions, internes au discours syndical lui-même, et « externes (par rapport à son extérieur social et linguistique). On conclut sur l'hétérogénéité du discours syndical que sur son homogénéité de par son mode énonciatif majeur de revendication.