2014
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Sabrina Marlier, « La cause du naufrage », Archaeonautica, ID : 10.3406/nauti.2014.1364
Trois explications peuvent être avancées pour expliquer le naufrage violent et rapide de ce chaland, mais l’hypothèse d’une crue semble être la plus probante. La couche d’argile qui recouvrait l’intérieur de l’épave, scellant le mobilier de bord contre le fond de la coque et que l’on retrouve dans les interstices des pierres de chargement, révèle en effet un épisode de décrue qui a succédé immédiatement à une crue. Un tel évènement expliquerait que le bateau ait été englouti rapidement, notamment si celui-ci était, comme on le pense, amarré et qu’il était alors pleinement chargé avec à peine 23 cm de franc-bord libre. Une rapide montée du Rhône aurait alors fait passer l’eau par-dessus bord, faisant sombrer le chaland au fond du fleuve. Cette hypothèse recoupe parfaitement les données sédimentaires mises en évidence par les analyses géomorphologiques du site ainsi que les attestations de dépôts de crue dans des stratigraphies archéologiques de la rive droite du Rhône pour la deuxième moitié du Ier s. ap. J.-C.