2014
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Sabrina Marlier et al., « La question de la durée de vie d’Arles-Rhône 3 et de celle de la longévité des chalands gallo-romains du bassin rhodanien », Archaeonautica, ID : 10.3406/nauti.2014.1365
La question de la durée de vie d’un bateau est une question généralement difficile à aborder, notamment dans le cas des épaves antiques. Pour l’épave Arles-Rhône 3, l’étude révèle cependant une durée de vie maximale de l’ordre d’une vingtaine d’années, comprise entre 50 et le début des années 70 ap. J.-C. Si l’on considère que la coque du chaland, bien que présentant de nombreuses réparations, ne semblait pas attester d’une utilisation très longue, cette durée de vie peut sans doute être réduite à moins de dix ans, voire moins de cinq ans. Mais la question de la longévité de ce chaland, c’est-à-dire sa durée de vie programmée dans des conditions optimales d’utilisation, mérite réflexion dans la mesure où cette discussion n’a jamais été engagée pour les chalands gallo-romains du bassin rhodanien. Pour le moment, en l’absence de données conséquentes, seuls les documents du Moyen Âge permettent de révéler que, selon les types de bateaux, la qualité de leur construction et de leur entretien mais aussi de leur utilisation, la longévité des barques du Rhône s’inscrit dans une fourchette chronologique très étroite, comprise entre six ans et une douzaine d’années.