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Anne Frémont et al., « Discrimination par le marché entre les dettes des États membres de l'UEM », Revue de l'OFCE, ID : 10.3406/ofce.2000.1569
Que deviendront les « spreads1 » de taux d'intérêt qui prévalaient encore récemment entre les dettes des différents États souverains de l'Union économique et monétaire? Ces spreads, bien sur, ne résulteront plus des primes de taux de change. Néanmoins, ils pourraient clairement persister. Ils proviendraient alors pour une part des différences de liquidité relativement aux émissions d'un emprunteur de référence, sûrement le « Bund » allemand ou le Trésor public français, ou une combinaison des deux (peut-être aussi avec le gouvernement néerlandais). Mais, de toute évidence, les spreads pourraient également persister en raison du risque de défaut. Dès lors, quelle sera l'ampleur de ces différentiels et jusqu'où pourraient-ils augmenter en fonction du risque ? Telle est l'une des questions importantes que se posent actuellement les économistes qui étudient l'UEM, en raison notamment de son lien étroit avec les préoccupations sous-jacentes au traité de Maastricht : dérapage possible des dettes publiques, risques de monétisation, refus proclamé du « bail-out » (renflouement).