2000
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Lu Dong et al., « Place des jardins dans la culture chinoise », Extrême-Orient, Extrême-Occident, ID : 10.3406/oroc.2000.1113
L'art chinois des jardins est particulièrement représentatif de la culture chinoise : y confluent tant l'esprit des trois grandes visions du monde confucianiste, taoïste et bouddhiste, que l'esprit des grandes traditions artistiques de l'architecture, de la peinture de paysage et de la calligraphie. Son origine remonte mythiquement à un ancien souverain légendaire du nom de Xiwei, antérieur même à l'Empereur Jaune. Jusqu'à la fin des Han, les jardins connus n'étaient guère que de simples parcs. C'est à l'époque des Six Dynasties que, sous l'influence de la peinture et de la poésie de paysage devenues très florissantes, ils prennent la forme spécifiquement chinoise de mondes naturels en miniature. C'est sous cette forme qu'ils évoluent ensuite par de plus en plus de raffinement d'architecture jardinière, surtout au sud du Fleuve bleu, jusqu'à atteindre leur perfection sous les Ming et les Qing.