2000
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Augustin Berque, « L'appareillage de l'ici vers l'ailleurs dans les jardins japonais », Extrême-Orient, Extrême-Occident, ID : 10.3406/oroc.2000.1119
Depuis le Sakuteiki (Notes sur l'arrangement des jardins, XIe siècle) jusqu'aux jardins de daïmyôs de l'époque d'Edo (1603-1867), le jardin japonais est empreint d'une tendance marquée à référer les formes de ses constituants à des sites et à des paysages modèles dénommés « sites de renom » (meisho). Ce système de référence est appelé mitate, ce qui signifie littéralement « instituer par le regard ». Cela se rapporte, d'une part, au principe de la métaphore, et, d'autre part, au dynamisme fondamental des localisations dans l'écoumène, tel que l'illustrent le couple topos/chôra dans le Timée et la distinction que fait Nishida entre logique d'identité du sujet et logique d'identité du prédicat.