2007
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Benjamin Elman, « Collecting and Classifying : Ming Dynasty Compendia and Encyclopedias (Leishu) », Extrême-Orient, Extrême-Occident, ID : 10.3406/oroc.2007.1073
Collecter et classer: anthologies et encyclopédies au cours de la dynastie Ming Les leishu et les encyclopédies à usage quotidien des XVIe et XVIIe siècles se sont inspirés de collections de livres plus anciens, appréciés et utilisés par les lettrés chinois pour préparer les concours impériaux ou pour mener à bien leurs missions, grâce au matériau qui y était rassemblé. Depuis 1000, ces collections traditionnelles ont transmis une approche épistémologique spécifique pour explorer les choses, les événements et les phénomènes. Dès la moitié du XIIIe siècle, sous l'empire Mongol, de nouveaux types d'encyclopédies se développèrent, dont certains, du fait de l'expansion de l'imprimerie, de l'alphabétisation et de la culture du livre imprimé, gagnèrent un lectorat plus important que jamais. Ces nouvelles encyclopédies couvraient, d'une part, un champ de savoir plus étendu, et, d'autre part, elles incarnèrent une forme de classicisme appréhendant les choses/événements/phénomènes texmellement, c'est-à-dire, de façon lexicographique et étymologique. En utilisant la forme encyclopédique, les compilateurs appliquèrent l'idéal d'« explorer les choses et étendre la connaissance» au-delà du corpus classique. Cette approche textuelle des études naturelles et du savoir pratique culmina avec la création de trésors textuels comparables à des «musées textuels».