Un regard québécois sur les régimes de retraite en France : accroître l’emploi pour maintenir la viabilité

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2007

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Persée

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MESR

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Ruth Rose, « Un regard québécois sur les régimes de retraite en France : accroître l’emploi pour maintenir la viabilité », Santé, Société et Solidarité (documents), ID : 10.3406/oss.2007.1164


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Abstract En Fr

The purpose of this text is to comment, from a Quebec perspective, on the way in which France is trying to deal with the problems of aging and the growing share of pensions in GDP. In particular, it discusses the financial viability of the system and the issue of intergenerational equity. To begin with, we observe that the system is based on a large number of plans based on occupational affiliation in an economy where labour market mobility is growing. We also note that the French system provides a higher rate of income replacement to a larger share of the population than the Quebec system. However, compared to most other industrialised countries, both Quebec and France have high and persistent levels of unemployment. In France the principle of pay-as-you-go financing was reaffirmed at the time of the 2003 reforms. However, some elements of capitalization have crept in with the creation of retirement savings plans and the constitution of a reserve to be used starting in 2020. In Quebec, the importance of private pension plans which must be fully capitalized is a source of inequity between groups of workers and, contrary to the pretensions of the defenders of this kind of financing, does not increase intergenerational equity. This article argues instead for a greater effort in job creation both for young people and for people aged 50 to 64 as the best way to preserve the retirement system.

Le présent texte a pour but de faire quelques commentaires, à partir d’une perspective québécoise, sur la façon dont la France tente de faire face aux problèmes que posent le vieillissement de la population et la part croissante des pensions dans le produit intérieur brut (PIB). Plus précisément, il traite de la viabilité financière du système et de la question de l’équité entre les générations. Après avoir souligné la multiplicité des régimes liés à l’appartenance professionnelle dans une économie où la mobilité est appelée à croître, nous évoquons le fait que le système français assure un taux de remplacement du revenu plus élevé que le Québec, et cela pour une plus grande partie de la population. Par ailleurs, comparativement à la plupart des autres pays industrialisés, le Québec et surtout la France font face à des taux de chômage relativement élevés et persistants. En France, le principe du financement par répartition a été réaffirmé lors de la réforme de 2003. Toutefois, il y a des petits glissements vers une certaine capitalisation, notamment par la création d’instruments d’épargne-retraite et la constitution d’une réserve devant servir à partir de 2020. Au Québec, l’importance des régimes privés, qui doivent être entièrement capitalisés, est source d’iniquités entre différents groupes de travailleuses et travailleurs et, contrairement à ce que prétendent les défenseurs de ce système, n’accroît pas l’équité intergénérationnelle. Cet article plaide plutôt en faveur d’un plus grand effort en matière de création d’emplois à la fois pour les jeunes et pour les personnes âgées de 50 à 64 ans comme solution privilégiée pour sauvegarder nos systèmes de retraite.

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